En fait, j'ai travaillé aussi dans d'autres domaines en parallèle durant ces vingt années. J'ai même fait un retour aux études. En 2002, j'ai décidé de m'y investir davantage et croire vraiment en mes aptitudes pour devenir autonome comme artiste entrepreneure.

C'est vraiment mon projet de calendrier en 2004 qui a été le tremplin. Croyez-vous que ce fût facile? À toutes les fois où je songeais à renoncer, une porte s'ouvrait. Ce projet était bien plus grand que moi et définissait mon attachement profond à la Matapédia. J'ai appris le marketing, la promotion, le contact client, créer un besoin, concevoir le produit et le défendre, lancer le produit, le vendre et le distribuer. En réalisant ce projet, j'ai rencontré plusieurs artistes; des chefs d'entreprises, directeurs et gestionnaires. Ces créateurs en relation humaine et en gestion administrative ont cru en mon projet et m'ont appris énormément.

Être totalement autonome depuis 2002, c'est une grande fierté! Je suis libre d'une certaine façon. Libre aussi de travailler comme employé parce que je sais ce que je veux. À chaque matin, de mon espace en milieu agro-forestier Matapédien, dans le silence et le recueillement, je peux créer ma vie, l'inventer, la transformer et l'embellir.

Ai-je des contraintes? Bien sûr, comme tout le monde, j'ai des besoins à combler et des factures à payer. Je ne peux donc jamais m’asseoir dans mon confort!

L'art et la vie ne font qu'un!